Larguer les amarres

La nouvelle s’est répandue sur le groupe de conversation de la R1… L’Astrolabe est de retour à Hobart ! Il s’est amarré sur les quais de Macquarie Point en début de semaine. Après quelques manœuvres de déchargement des déchets et de chargement du fret pour la nouvelle rotation, il n’attend plus que nous pour mettre de nouveau cap au Sud.

La deuxième semaine de quatorzaine s’est écoulée tranquillement, peut-être un peu plus lentement que la première. Avec la météo au beau fixe depuis quelques jours, je me prends à rêver d’aller me dégourdir les mollets sur les hauteurs de la ville, du côté de la Waterworks reserve ou dans les lacets du Zig-Zag trail.
Le déclenchement d’un petit feu de brousse préventif sur la colline surplombant Sandy bay a animé le mardi après-midi. Les autorités australiennes ont souvent recours à ces feux maîtrisés pour consommer une partie du combustible disponible, réduisant ainsi le risque d’incendie. Ces brûlis contrôlés étaient déjà utilisés par les peuples aborigènes dans le bush pour favoriser la repousse d’une herbe plus tendre, afin d’attirer les kangourous quelques mois plus tard.

Mon petit dessin pour répondre aux cartes des enfants d’Hobart

Selon les dernières informations, nous devrions appareiller Vendredi après-midi, dans la foulée de notre « libération ». Quelques trains de houle de Sud-Ouest aux alentours des 4m sont prévus venir à notre rencontre. On se serait plutôt bien passés de ce comité d’accueil, mais il est de rigueur dans la région. Une fois que nous serons arrivés dans la zone du pack, les vagues sont censées s’amortir grâce à la présence des blocs de glace. Vous devriez pouvoir suivre notre progression sur la carte en tête d’article.

J’arrive à la fin de mes réserves de tisane, le rectangle de promenade semble rétrécir de jour en jour. A la radio, Nicolas Demorant parle du 7ème ballon d’or de Messi, de doigt d’honneur à Marseille, de variant Omicron à la Réunion… Et même si je suis un peu inquiet pour mes proches, je ne peux pas m’empêcher de me sentir déjà moins concerné. Il est temps de larguer les amarres, cap vers la Terra Australis !

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